Ironique, non ? J'étais appelé à protéger des gens à qui j'aurais nettement préféré ôter la vie. Je m'en foutais royalement qu'il s'agissait d'une famille...royale, ahah, mais bon j'avais un devoir à remplir et je ne voulais en aucun cas me retrouver dos à dos avec les autorités actuelles. Le seul truc qui me préoccupait fut le fait que je fus choisi pour une mission aussi...banale. En quoi est-ce que protéger une quelconque famille m'aiderait à atteindre une certaine progression mentale, physique, ou spirituelle ? Mes objectifs dans la vie n'avaient rien à voir à accomplir des prouesses d'activiste ou de bon samaritain, en effet, j'étais totalement à l'opposé de ces idéologies. Ce monde était corrompu, et de mon point de vue, il fallait un tyran, un dictateur, ou plus précisément un loup vicieux qui puisse diriger ces pauvres brebis égarées. Enfin bref, on m'avait assigné une mission qui me paraissait si futile que j'ai bien peur qu'à un certain moment je ne finirais pas par les assassiner moi-même, de sang froid...C'était bien à Freljord, non ? Ahah.

Il me fallu plus de 2 jours pour atteindre Freljord, et à mon arrivée, on pouvait dire que l'accueil n'était pas...disons...chaleureux, ahah. Il neigeait, et la température semblait chuter à chaque instant comme si je m'étais retrouvé enfermé dans une prison de glace. Je m'étais empressé d'atteindre le château auquel j'allais séjourner. Mais bon, je m'attendais pas à un séjour digne d'un visiteur ou d'un homme en vacances, mais plutôt, j'allais sans doute avoir à suivre ce dit "roi" même dans la toilette ou pire...Mes ordres étaient clairs et précis, j'allais devoir risquer ma vie afin de m'assurer que la sienne était saine et sauve. La mission allait s'avérer être particulièrement difficile, du coup, ils avaient jugé nécessaire de m'envoyer une quelconque partenaire comme si j'allais en avoir besoin. J'aimais travailler seul, non pas parce que je me croyais capable de tout accomplir par moi-même, mais peu importe leur niveau en matière de combat, mes précédents compagnons de mission ou même d'anciens amis n'avaient jamais su comprendre la noirceur impeccable se situant au plus profond de mon être. Ils me questionnaient constamment et arrivaient même à douter de ma loyauté. Ils finissaient arrachés, tranchés ou découpés en petit morceaux, la finesse de leurs cadavres dépendant grandement  de mon état d'esprit. Et si elle s'avérait être de la même trempe... Père, pardonne moi. Arrivé sur les lieux, il n'y avait aucun garde, aucun soldat présent dans l'enceinte, un grand silence y régnait. Je me retrouvais face à une gigantesque statue du roi au beau milieu de la salle d'accueil, orné de toute sorte de pierres et joyaux. La salle était gigantesque, contenant des dizaines de fenêtres faisant deux fois ma hauteur, des lampes, des chaises et une grande table de réception faisant à peu près 20 mètres de longueur. La table était faite, contenant des mets dont j'ignorais l'origine même, des bouteilles de vin de toutes sortes, et des couverts en or. J'avançai doucement en direction de la table qui semblait contenir une infinité de choses les unes plus envoûtantes que d'autres.

-Je m'occupe de votre manteau. Le roi a été informé de votre présence et m'envoie vers vous afin que je puisse être votre guide du jour. Je vous prie de me...

-Inutile. Je ne pense pas qu'une quelconque visite guidée des lieux puisse m'aider à accomplir en bien ma mission. Dites au roi de rester dans sa chambre. Je viendrai moi-même à sa rencontre au temps voulu.

Le valet me salua respectueusement, prit mon manteau et s'empressa d'aller communiquer mon message au roi. Je tirai une chaise et m'installa au bout de la table, constatant que j'étais le premier arrivé sur les lieux. Je profitais du moment pour analyser la situation. La chambre du roi, selon les infos qui m'ont été transmises, se trouve au dernier étage, donc les assaillants pourraient soi grimper la surface extérieure ou m'affronter directement. A mon arrivée, j'avais posé la main sur la paroi extérieure du château et effectivement, ces assassins allaient pouvoir grimper ces 6 étages assez facilement. J'allais devoir garder un œil à travers les fenêtres, qui d'ailleurs étaient assez grandes pour me faciliter la tâche. J'étais perdu dans mes analyses quand je sentis une quelconque présence m'épier.

-Montrez-vous, lançai-je.

Une sublime jeune femme entra par l'une des nombreuses portes. Elle portait une robe si longue que cette dernière traînait derrière elle, mais apparemment pas assez longue pour couvrir l'entièreté de sa poitrine dont la majeure partie était carrément visible. Elle s'était installée à l'autre bout de la table, me fixant droit dans les yeux.

-Puis-je avoir votre nom ? me lança-t-elle.

-Ki'Nan. Vous êtes ?

-Lana. Lana Flynn. Elle prit une pause puis enchaîna: Comme ça vous êtes envoyé ici pour protéger mon père ?

-Très franchement, oui. J'aurais opté pour quelque chose de bien plus...important. Enfin, si j'avais eu le choix.

-Oh...La vie de mon père vous importe peu ? Je suis bien persuadé que ces quelques minables pièces d'or vous seront utiles...Hein ? Beau vagabond écervelé.

A l'écoute de ces mots, je ne pouvais m'empêcher d'esquisser un sourire, empoignant ma dague se situant au niveau de ma ceinture. Elle s'en était aperçue, et lança:

-Ne tentez rien. Vous êtes un pion, je suis une princesse. Contenez vous à remplir votre mission. Piètre être.

-Je ne compte pas vous ôter la vie, me connaissant, ceux qui me sont supérieurs me l'ont formellement interdit. Mais bon...En l'espace d'une seconde, l'extrémité de ma dague caressait l'entrée de son oreille gauche...Je vous conseillerais de jauger vos propos, car si vous atteignez une certaine limite, je vous mettrai dans un état qui fera naître en vous de fortes pensées suicidaires, princesse.

Elle remarqua que j'avais la main tendue en sa direction, et de fines chaines reliaient les dagues à la paume de ma main. Alors que je refermai la main, les dagues avaient disparues, comme si elles s'étaient évaporées. Elle esquissa un sourire et d'un léger mouvement de la main, m'invita à me régaler des mets et du vin présents sur la table. Elle avait du cran, mais sa vision du monde était basée sur une notion de riche et de pauvre, et, j'étais à deux doigts de trancher sa gorge au beau milieu de ce beau palais. Je me servis un verre de vin, attendant patiemment l'arrivée de ma compagne du jour, alors que la princesse ne cessait de me reluquer, ignorant que j'avais envie de ce beau corps dans un cercueil encore plus que dans mon lit. Sublime, mais idiote.

Protéger une famille royale ? D'accord, mais à quel prix ? Si elle accepte cette mission c'est seulement par ce que la paye est généreuse.  De l'aide ? Pas de soucis, mais... pourquoi faire ? Ne pouvait-elle pas se débrouiller seule au final ? Sa faux à elle seule tranche une dizaine de têtes, c'est un bourreau, alors pourquoi partager sa nourriture ?
Sa mission débute directement dans le château de la famille royale... pas facile de rater leur belle demeure. Elle attache son beau cheval noir et un écuyer vient prendre les rênes presque automatiquement, Angèle fronce ses sourcils noirs, on prend son cheval, mais son cheval c'est un trésor à ses yeux, ça ne se passera pas comme cela, elle se racle la gorge un coup, puis prononce quelques mots...

« Excusez moi ? Ou emmenez vous mon cheval ? »

le palefrenier rétorque alors en guise de réponse :

« A l'écurie, madame. »

Elle n'a pas l'habitude que quelqu'un d'autre s'occupe de son cheval, alors voir un cheval aussi nerveux dans les mains d'un autre... jalouse? Elle a peur tu crois ? Peur oui, mais pour qui ? Pour le cheval ? Oh non, elle l'a vu faire bien des prouesses... non, elle a peur pour le pauvre écuyer qui risque ses mains en prenant ses rennes de la sorte, il est plutôt... agressif comme cheval quand il ne connaît pas le détenteur de ses rennes.
Angèle regarde l'écuyer s'éloigner avec le tas de muscles lui servant de cheval suivre docilement l'employé du château.
Angèle tourne finalement les talons, haussant les épaules innocemment afin d'entrer par la grande porte du bâtiment haut de plus de 6 étages... impressionnant, une merveille de l'architecture. Elle allait pénétrer dans le château quand soudain, elle entend l’écuyer crier:

« A l'aide ! Récupérez cette horreur ! »

Elle rit légèrement, trottinant maintenant vers le lieu de l’accident, le cheval, n'a pas bougé, elle reprend :

« Pas « Horreur », lui, c'est « Or des Cascades », et je pense que tu t'en souviendras, merci pour la perte de temps en tout cas, tu apprendras, jeune homme, qu'on demande toujours au cavalier comment est le cheval avant de le mener. »

Il aurait pu le rentrer sans soucis dans l'écurie puis dans le box, mais ensuite ? Tu penses qu'il se laisse desseller et débrider facilement ? Il lui aurait bouffé l'épaule oui, une chance que c'est arrivé avant cela. Angèle récupère les rennes de la bête et l’emmène vers l'écurie... tout est calme, pour le moment, rien à l'horizon, des plaines et des champs, pas d'ennemis en vue. On lui a vite fait donné les détails des assaillants... « a eux seuls ils ont renversés des gouvernements » rien que ça ?... eh bien, si cela avait pour but de la surprendre, c'est raté. La technique de « je fais peur à mon ennemi pour être avantagé en arrivant » ne marche plus depuis longtemps avec elle. Elle désella pis débrida son cheval dans le box puis, après l'avoir récompensé de sa longue marche de la journée, elle repars ver le château. L'écuyer est au sol, a se lamenter pitoyablement sur sa main mordue par un équidé (alors que c'est son métier, je le rappelle !) Elle lui prend le bras et le relève.

« Debout sucre d'orge, tu vas pas en mourir, on va te cautériser tout ça.»

A l'entente du mot cautériser, tu peux imaginer la panique du pauvre jeune homme a peine plus vieux qu'Angèle.

« Du désinfectant suffi- »

Elle lui coupa la parole, le lâchant devant ce qui semblait être une infirmerie... voilà une sévère leçon de vie pour ce pauvre homme.

« Et une aiguille. »

Elle pouvait enfin se présenter a la famille royale... espérant que ce n'est pas le même genre que cet écuyer, même si, faut pas se faire d'illusions, on est dans le milieu ou une telle attitude « coquette » est valorisée. Elle montait les escaliers jusqu'à la salle principale, le lieu de rendez vous selon la lettre de cachet qu'elle a reçu d'un certain « supérieur ».
Un homme armé était assit à la table de banquet avec une très jolie jeune femme à la robe tellement longue qu'il était impossible de la confondre avec une guerrière ou une paysanne, c'était l'une des deux filles du roi. Angèle arriva dans cette salle et posa ses affaires dans un coin, gardant sa faux pas loin, en cas de soucis, elle savait aussi se débrouiller à mains nues. Elle s'assit à un des coté de la table, à équidistance des deux protagonistes déjà présents... un silence régnait avant qu'elle ne prononce son premier mot en leur présence, la princesse regardait Angèle de haut en bas, jugeant aussi bien sa tenue que sa tenue...

« Angèle, enchantée. »

la princesse fit l'un de ses saluts polis pour accueillir l'une des personnes sur qui sa survie a elle et celle de sa famille dépendait. La princesse regardait Angèle et ajouta par la suite :

« Comme je le disait à celui avec qui vous-allez être amenée à travailler, je me nomme Lana Flynn, et je suis enchantée de même de vous rencontrer. »

Puis, d'un signe de la main, elle indique a Angèle de se servir, comme le jeune homme ici présent, le banquet était en leur honneur. Après un long silence et le signe d'invitation à manger ces délicieux plats tous composés de viande pour prodiguer les protéines indispensables a un combat énergique, Angèle sourit légèrement à la princesse, un sourire comme elle sait si bien les faire, un sourire provocateur, axé sur une des extrémités de ses lèvres, Angèle ouvrit la bouche de nouveau:

« Végétarienne. »

Alors, les jambes et les bras croisés, elle regarde la princesse sous le choc, elle était incapable de subvenir aux besoins d'un de ses protecteurs comme son père lui avait demandé de le faire avant qu'il ne puisse lui descendre les saluer.
La princesse parla, un semblant de panique dans la voix:

« J-je suis navrée, je ne savais pas on ne m'ava - 
-On ne vous a rien dit, car je n'ai pas parlé. »

Elle hausse les épaules, regardant maintenant son co-équipier se délecter de la viande disposée sur la table. Elle n'ajoute rien, c'est inutile, elle n'est pas là pour se faire des amis, ni quoi que ce soit d'autre, elle est là pour la paie finale. Paie dont elle a cruellement besoin ces temps-ci, les petits boulots de mercenariat se faisant plus rares, elle doit faire soigner son père malade...la paie à la clé est la somme exacte qu'elle doit régler pour les médicaments nécessaires.

Le nécessaire était déjà fait: rentrer dans le château. Je n'ai aucunement envie de baratiner à propos de mes capacités mais ma présence en ces lieux assuraient déjà la survie des membres de la famille royale et ils allaient très vite s'en rendre compte. Il n'y avait pas que mes alliés qui allaient pouvoir constater l'étendue de ma dextérité et de ma puissance, nos assaillants également, enfin, pourvu qu'ils puissent contempler la splendeur de mes attaques avant d'être supprimés. Mon style de combat favorisait les affrontements impliquant un duel, et qu'un duel, je me retrouvais toujours en difficulté quand il me fallait affronter plusieurs individus à la fois. Non pas que je n'étais pas assez rapide ou stratégique, mais j'étais tout simplement forcé à abandonner ma zone de confort, et cela m'ennuyait énormément. Selon les communiqués regardant cette mission, on aurait à affronter 5 assassins qui ont à eux seuls renversés de nombreux gouvernements et ont anéantis des lignées entières. Du coup, la complétion de ce boulot allait non seulement aider à garder la famille royale saine et sauve mais ces 5 fléaux allaient se retrouver six pieds sous terre une fois pour toute. On était en grand désavantage numérique, mais j'étais certain que ma coéquipière allait s'avérer être un tantinet utile. J'avais rien demandé, mais vu qu'elle était là, autant s'en servir soit comme équipière, ou comme bouclier, qui sait.

Soudainement, le soleil avait disparu derrière une étendue massive de nuage, alors qu'à mon arrivée il faisait beau. C'était un peu étrange mais bon, Mère Nature avait tous les droits de jouer à la capricieuse. Alors que j'avais fini mon verre de vin, je déposai ce dernier sur la table, relevant le regard en direction de la porte d'entrée. Ainsi arriva ma coéquipière dont j'ignorais le nom. Je ne pouvais m'empêcher de la juger sur son apparence, alors qu'avais-je remarqué ? Une faux si longue que posée contre le sol, la manche dépassait tout juste la tête de son possesseur. La lame était fine mais comportait des tas de courbes les unes différentes des autres donnant naissance à des extrémités extrêmement coupantes. Elle était habillée d'une...Décidément, les femmes de nos jours détestaient les manteaux, et portaient toutes des vêtements comme s'il s'agissait d'un concours global d'élégance. Elle déposa ses affaires puis nous rejoignit à la table. Après quelques minutes de silence, elle nous communiqua son nom: Angèle.

La princesse répondit puis ce fut mon tour de faire connaitre mon nom à la nouvelle venue: Ki'Nan, lançai-je, prenant un morceau de viande avec une fourchette.

Je portai ce dernier à ma bouche, et pour être honnête, il s'agissait là d'un met exquis. Angèle annonça qu'elle était végétarienne, du coup, ce grand dîner avait un seul et unique prédateur: moi, mais je n'allais pas me remplir la panse pour ensuite me retrouver dans l'incapacité de bouger un doigt face à nos ennemis. J'allais sans doute me régaler, mais après la complétion de la mission, car même si j'avais un air sérieux en tout, un plat succulent restait l'une de mes folies. Je posai la fourchette puis tourna le regard vers l'entrée. Les 5 assaillants ignoraient que le roi allait être gardé dans son château donc j'étais presque certain qu'ils n'allaient pas tenter une approche subtile. Ils étaient certes des assassins mais les tactiques impliquant une approche d'assassins étaient réservées pour les endroits bien gardés. Je tournais la tête à nouveau en direction des deux autres personnes présentes dans la salle quand j'entendis un truc rond rouler doucement sur le sol et se heurter au talon de mon pied gauche. Je me baissai et à mon grand étonnement, il s'agissait d'une bombe fumigène. Assez rapidement, j'avais repoussé cette dernière de mon talon en arrière, donc en direction de la sortie, mais elle explosa mi-chemin, créant une fumée épaisse à l'entrée du château, donc Angèle et moi ne pouvions rien voir du tout quand il s'agissait de la porte d'entrée.

-Ils sont là.

La princesse s'était rapidement jetée sous la table portant ses mains à ses oreilles, alors que je m'étais relevé faisant face à l'entrée, j'avais le regard figé sur le nuage de fumée. Et, à une vitesse surprenante, un shuriken perça le nuage fusant en direction de la tête de la princesse. J'étais dans l'incapacité de le stopper car ce dernier avait déjà traversé mon champ de vision, mais je pouvais sans doute le dévier. En un clin d’œil, une dague prit naissance dans le creux de ma main et je la tirai en direction du projectile ennemi qui à cet instant précis avait déjà traversé la longueur de la table et atteignait des centimètres de distance de la tête de sa cible. Je faisais confiance à mon sens de l’ouïe et à mon instinct, et effectivement le shuriken fut dévié et se retrouva planté dans le sol, si près de la princesse qu'il déchira le pan de sa robe. La situation était un peu compliquée car le nuage d'en face m'empêchait de localiser les assaillants, mais comment diable arrivaient-ils à voir que la princesse était sous la table ? Et c'est à ce moment que 10 pupilles d'un or étincelant prirent naissance au milieu de la fumée et furent suivis des silhouettes de nos assaillants. La fumée nous empêchait de les visualiser comme il le faudrait mais je devinais qu'il s'agissait de deux yeux par tête donc 5 assassins. Ces pupilles étaient sans doute spéciales, peut-être imbibées de magie. Soudainement, 4 d'entre elles disparurent, et la seconde suivante, je voyais à travers les fenêtres sur le coté droit deux hommes grimper le château, se dirigeant certainement vers le sixième étage.

-Et voilà, je l'avais prédit.

J'avais dit cela tout en fusant en direction de la fenêtre sur ma gauche, qui était d'ailleurs opposée aux assassins qui grimpaient sur la façade droite. Je fis un bond à travers la fenêtre donc je me retrouvais à l'extérieur du château, tombant pratiquement dans le vide. Je m'empressai de planter ma dague sur sa surface ce qui me faisait glisser jusqu'à atteindre un point solide où la dague s'arrêta sec. Je pris un élan et d'un tour sur moi-même effectué verticalement, je vins poser mes pieds sur la dague plantée dans le château qui d'ailleurs était assez solide pour supporter mon poids. J'étais comme un oiseau perché, la seule différence était que je faisais pas grasse-matinée. J'avais fléchi mes genoux et d'un bond j'avais sauté en direction d'un autre point de la façade de manière à me rapprocher de nos ennemis. La dague qui m'avait servie de point d'appui s'évapora pour ensuite réapparaître plantée sous mes pieds au prochain bond. Et ainsi de suite. A chaque fois que j'effectuais un saut, ma dague disparaissait de son point précédent pour apparaître pile à l'endroit où mes pieds allaient se poser. Ainsi, je me rapprochais d'eux à une vitesse phénoménale m'orientant diagonalement.

-Hey !

Il se retourna mais il était trop tard. L'un deux reçut mon pied en plein dans le visage, et tombait dans le vide alors que je m'étais emparé de sa corde. Astucieux. Ils avaient plantés une corde au sixième étage et s'en servait pour y accéder. Ils étaient rapides et surtout organisés. Alors que je m'apprêtais à m'attaquer au second membre, l'autre avait réussi à se saisir du bout de la corde et remontait en ma direction. J'étais au milieu, l'un au dessus et l'un au dessous...Mais bon, les threesomes gays n'étaient pas mon délire, du coup il fallait que je reprenne le contrôle. Je me laissai tomber dans le vide, lâchant complètement la corde, puis arrivé au niveau de celui que j'avais kick dans la face, je m'agrippai à son dos, faisant naître ma dague dans ma main et la plantant dans son omoplate. Il ne lâchait toujours pas la satanée corde, donnant un coup de tête en arrière qui eu pour effet de me péter le nez.

-Putain ! Mais meurs !

Je tournoyais la dague dans son omoplate, l'enlevant pour la replanter encore. La plaie était béante, mais il ne mourrait pas, comme si c'était inutile. Il continuait à grimper tel un robot, et c'est alors que je retirai ma dague et la planta dans son cou et d'un mouvement brusque j'avais arraché sa tête. Finalement, il lâcha la corde et son corps tomba dans le vide. Je m'étais saisi du bout de la corde pour ne pas finir comme lui et me dirigeait en direction de l'autre qui d'ailleurs avait laissé son compagnon mourir sans broncher. Peut-être qu'ils n'étaient pas totalement humains et la seule façon de les tuer était de leur arracher la tête. Cette mission s'avérait déjà fatigante mais intéressante, et bien que j'avais rien communiqué à Angèle, elle allait sans doute s'en rendre compte. Pourvu qu'elle survive, car j'allais venir l'aider, il suffisait juste que j'attrape cet autre fils de pute grimpant à une vitesse fulgurante.

(HOP CHANGEMENT DE PERSONNE EH OUI ON VERRA SI C'EST MIEUX COMME CA!)

Mon partenaire semblait sûr de lui, tant mieux, je n'ai absolument aucune envie de me trimbaler un boiteux alors que déjà la mission m'ennuie, et dire qu'elle n'a même pas encore réellement commencée...
A table je regardais la princesse, puis mon coéquipier. J'avais l'impression que je l'avait déjà vu quelque part avant ce jour, et pourtant ça n'était pas possible, nous étions natifs des opposés, être réunis ici était le comble du hasard. Je regardai le garçon, oui le garçon, bien qu'il était mignon comme tout, je ne savait pas quel âge il avait ... tant il me paru jeune que je me demandais qu'est ce que je faisais là sérieux ? Il est maigrichon comme tout pour m’apeurer encore plus. C'était quoi, on allait faire face à une horde déchaînée de nains de jardins ? Donc on me fourgue des gamins de 17 ans ? Je soupire, songeant. Puis je me levais et allais récupérer ma faux, je mit mon masque, et je sentie des présences non désirées approcher a quelques kilomètres encore, mais si je les sent, c'est que ça n'est plus très loin, je ne peut pas savoir qui ni quoi, mais des personnes indésirables approchaient, envieux de s'incruster dans notre banquet anti-vegetariens.
J’enfilais le masque, attachai mes cheveux longs bruns en une queue de cheval haute, et me saisit de ma faux.

« Ils arrivent. »

Je dis cela quelques minutes avant l'attaque, c'était une sorte de.. sixième sens ? Pourtant la suite je ne lavais pas vue venir, une bombe fumigène roula sur le sol et explosa à mi chemin sous la table, j'étais sur le coté pour récupérer mes affaires, donc j'avais quitté la table ce qui me donna le temps de comprendre comment ou et quoi... mais la fumée emplit toute la pièce très rapidement, tout était fermé pour prévenir une attaque, alors la fumée ne tomberait pas de sitôt, pas le temps de se demander comment elle est arrivée là, c'est arrivé et c'est tout, mon premier réflexe fut de regarder ou se trouvait la princesse, elle se jeta avec tout le peu de grâce qu'elle avait : sous la table, comme si c'était la fin du monde. Je n'aimais pas les bourgeois... peut-être par ce que je n'ai pas eu la chance qu'ils ont eu plus jeune, qui sait ? Ce que je sais c'est que ça n'est pas des bourgeois qui sont envoyés pour sauver des princesses.

Un shuriken, ennemi sans aucun doute, traversa la fumée loin de moi, je ne suis donc pas leur cible, ils sont pas mal idiots, ils devraient nous éliminer nous avant de s'attaquer à la famille royale, car moi honnêtement, je ne laisserai pas faire donc c'était mal pensé de leur part pour le coup. Le shuriken fonçait sur la princesse mais dieu merci mon coéquipier Ki'Nan le dévia, si bien que le shuriken ne fit qu’abîmer le vêtement de la princesse qui regardait la déchirure comme si c'était encore une fois, la fin du monde, mon dieu qu’est ce que ça peut me dégoûter ce genre de personnes, elle pourrait s'en payer sept-cent pareilles dans les trois jours et elle y pense maintenant, je me demande quand est ce que les bourgeois comprendront que ce qui est matériel n'a aucune valeur par rapport à une vie, elle préfère une robe intacte que la vie ? Très bien, un choix de vie ridicule mais qu'il en soit ainsi, mais moi, je veux ma paie.
Le pire là dedans restait le fait qu'elle avait positionné ses mains sur ses oreilles, donc si moi ou mon acolyte lui demandions quoi que ce soit elle sera incapable de nous écouter, alors je m'élançais sous la table et poussai ; assez violemment je l'avoue, mais je n'avais pas de temps a perdre, la princesse, ainsi elle sortit de la dessous et, comme je plantait fortement le manche pointu de ma faux sur le sol, ceci créa un bouclier magique sur la face de la faux face aux ennemis, je pouvais donc laisse la princesse se cacher je ne sais ou, c'est elle qui connaît son château, enfumé ou pas.
Elle fut assez intelligente apparemment pour trouver un angle caché des assaillants, il fallait juste ne pas les laisser avancer dans la pièce trop près d'elle, ainsi ils ne pourraient pas la voir.

Le temps qu'il y avait eu entre le lancer du shuriken, sa déviation et ma protection de la princesse pour sa nouvelle cachette fut court, car suite à cela on pouvait apercevoir des pupilles dorées, c'est des pupilles de mages, je ne sais j'ai les mêmes lors ce que j'utilise un sort. Alors je savais maintenant a qui j'avais affaire, 5 mages, assassins sur les bords sans doute. Je regardais ces silhouettes de plus en plus distinctes avancer vers nous, je ne voyais plus Ki'Nan, je ne voyais pas non plus la princesse, mais lui demander ou elle était aller lui faire produire un son qui attirerait sur elle tout de suite, les foudres de ces assassins. Quatre disparurent, hein ? Il n'en reste plus qu'un et, alors que la brume épaisse l'était de moins en moins, descendant petit a petit, je voyait Ki'Nan qui regardait par la fenêtre, les deux paires de pupilles disparues étaient déjà dehors, ils montaient sur la tour a une vitesse fulgurante, comment c'est possible ça ?! Je devais me réveiller, NOUS devions nous réveiller, ils étaient si rapides que là, Ki'Nan allait devoir faire attention à ses intestins, qu'il ne fasse pas un malaise en plein combat car il a trop mangé précédemment. Fallait être végétarien.

Alors que je pensais a Ki'Nan, celui-ci se rua sur la fenêtre, il allait rattraper les deux escaladeurs de la tour, très bien, un ennemi est resté devant moi, mais je n'avais pas localisé les deux autres qui avaient disparus en même temps que ceux qui montaient sur la tour pour atteindre le Roi au sixième... quel enfer, si les ennemis manquant à l'appel arrivaient par derrière alors que ma vision n'est pas encore optimale ça sera un carnage.

« C'est notre moment, j'imagine ? »

J'étais presque accroupie quand j'avais planté ma faux au sol pour créer un bouclier, donc je me levais et, faisait tournoyer très rapidement ma faux régie par la même magie que le marteau de Thor : personne autre que moi ne pouvait la manier si facilement avec un métal si lourd, car elle est tout simplement magique, qu'importe si tu peux porter la terre entière, tu ne pourrais pas la porter elle si tu n'as pas le mot magique, le cœur qu'il faut. Ma faux tournoya, faisant s'écarter la fumée qui me gênait le plus pour bien apercevoir l'homme qui disparu pour réapparaître près des escaliers menant vers une autre salle du château située derrière moi, je me tournait et me mit en position de combat, les deux mains sur ma faux, ma précieuse. Je sautait sur la table puis, comme si ce fut la hache de Darius, je fendit l'air vers le bas au dessus de la silhouette de l'homme qui, évidemment je le savais j'ai été trop lente, a disparu pour réapparaître plus loin, à l'opposé. Bon, lui foncer dessus ne fonctionne pas, il veut de la distance et je veux de la proximité... il était vêtu de noir, un tissu sur la tête, impossible de savoir si nous connaissons cette personne, seuls ses yeux sont visibles, il est entièrement vêtu de noir, ça en est moche.

Je disparu.

Je disparu et je pouvais voir le visage de l'assassin se décomposer alors qu'il regardait nerveusement autour de lui, prit a son propre jeu, je réapparu derrière lui, mais comme j'étais trop près pour utiliser ma faux, je lui donnait un violent coup de coude dans la nuque, ce qui le fit tomber au sol, a mes pieds, il était donc un peu sonné, mais pas pour longtemps, je brandissait ma faux pour lui infliger le coup de grâce, mais une des deux autres silhouettes qui avait précédemment disparue réapparu soudainement devant son acolyte au sol, comme pour le protéger. Il me prit par la gorge, m'étranglant, il était grand et avait de la force, je sentais mes pieds qui ne touchaient plus le sol petit à petit... je dormais ou quoi ? On va dire que ça n'était pas de chance, ou bien leur gaze me montait à la tête, je l'ignore, je sais que j'avais toujours ma faux en main, jusqu'à ce que l'homme au sol se relève comme s'il n'avais jamais été frappé et me prenne ma faux a une main, cet abruti pensait que parce que c'est une femme qui la tenait, elle est légère comme une plume, mais voilà que sa main est coincée sous la faux au sol, c'est tellement ridicule, il est au sol de nouveau. J'en ai rit malgré ma position très peu avantageuse. Alors quoi, c'est tout ? Il comptait me tuer en m'étranglant ainsi ? Il préparait quelque chose ? Un sort ? Ah non, moi je ne veux pas mourir comme ça, désolée.

J'avais mes mains libres sans ma faux, alors je fixait l'homme droit dans les yeux, je portai mon masque et ma faux n'était pas dans mes mains. Cette situation me permettait d'utiliser quelque chose que je n'utilisais que rarement car rien ni personne n'osait me prendre ma faux. Mais lors ce que je ne possède pas ma faux dans mes mains, je suis apte a tout simplement contrôler le moindre de ses faits et gestes. Il me posa délicatement au sol pour commencer puis me lâcha la gorge. Il avait une arme en sa possession, une sorte de lame, un couteau quoi, une dague sans doute, et il se la planta dans le ventre et se charcuta, commençant par une entaille longitudinale.. il continua par une coupe transversale depuis la première, dégouttant, se dépeçant tout seul à présent... je le regardais se tuer puis regardait son ami au sol, la main coincée.

« Ce n'est pas moi, je ne l'ai même pas touché, il s'est suicidé tellement il m'a trouvée jolie j'en suis sûre ! »

Je ne sais même pas s'ils parlent ma langue, ils n'ont prononcé un mot depuis le départ, avaient-il une langue ? Et la, alors que l'un deux gisait au sol continuant de se mutiler et que l'autre avait sa main coincée sous ma précieuse arme, je songeait... sont-ils humains au final ? Je regardait avec dégoût de nouveau celui qui continuait et persistait a s'ouvrir le ventre, toujours plus... ils ne peuvent pas être humain, un humain serait déjà mort depuis belle lurette ! Et pire, je ne lui ai demandé que de se suicider pas de se dépecer.,. y aurait-il un circuit de répétition chez eux, un algorithme qui détermine de répéter une action si elle réussit ? Prise de panique par incompréhension je fit une bêtise que je payerait sans aucun doute plus tard : je récupérais ma faux, libérant celui que j'avais mit au sol par un coup de coude dans la nuque au départ, il disparu et réapparu plus loin, ils font toujours la même chose, très bien je retiens, le retour de l'algorithme répété si l'action effectuée est un succès. J'achevais celui au sol qui continuait justement tel a robot a exécuter en boucle la même action, ou comme un disque rayé, il répétait la même parole infiniment, un coup de faux dans le cou et sa tête vole a travers la salle, heurtant le mur plus loin,j'entendais la princesse sangloter ...

Nan sérieux, nan... c'est pas le moment là, j'ai pas le temps ni l'envie de la réconforter parce qu'elle a vu ce qu’elle avait dans le ventre et découvert la couleur de son sang pour la première fois. Ce qui me saoula le plus sur le coup ce fut les sanglots de la princesse qui alertèrent l'autre ennemi présent dans la salle... le sanglots m'était presque inaudible alors que je me trouvais à a peine deux mètres d'elle, et lui, il est a l'opposé et il l'a entendu ? … d'accord l'ami, on va jouer au plus mystérieux alors, que dis-tu de ça ? Je me mis à avancer avec ma faux et il sorti sa dague, nous nous bâtîmes au corps a corps, moi à la faux, dansant presque alors que le moindre morceau de peau qui passait sous l'un de mes mouvements gracieux se trouvait découpé sec sans même perturber ma danse. A un moment, ma faux rencontre sa lame et, je me mise a sourire, je parvenais a gagner ce bras de fer, la main brandissant la dague descendait alors que je forçais sur ma faux comme je le pus... mais non, j'entends un rire robotique et il retourna la situation sans aucun soucis, me poussant, et me donnant un coup au niveau du masque, si bien que celui-ci tomba et ma joue fut entaillée en plus de cela... je parvenais à me rattraper pour ne pas tomber en position de faiblesse grâce au manche de ma faux qui tapa le sol et créa un bouclier comme précédemment...

« Wow. »

Sans mon masque, pas de télékinésie. Par contre si je lâche ma faux et donc renonce à ma protection, car je suis incapable de me protéger sans, je peux la jouer magicienne. Alors je lâchais ma faux et disparu de nouveau subitement... l'assaillant regardait autour de lui, inquiet une fois de plus, et sorti une deuxième dague, il avait donc une lame dans chaque mains, mais je n'étais pas au bout de mes surprises, il avait plus d'un tour dans son sac ce clown; ses deux dagues s'enflammèrent. J'avais confirmation, lui c'était un mage à coup sûr. Il se mit a fendre l'air dans le vide espérant me toucher cet idiot mais... il avançait droit sur moi en fait,



Je reculais brutalement, il me sauta presque dessus, manquant de me plaquer au mur... j'ai pu sentir la chaleur des flammes alors qu'elles étaient a un bon mètre de moi... c'est qui ces malades mentaux sorti tout doit d'asile psychiatrique là ?! J’espérais juste que Ki'Nan avait comprit ce que moi j'avais compris sur ces créatures et qu'il était en vie. Après élimination de cet ennemi ci, je regarderais par la fenêtre et appellerait sans doute son prénom pour avoir un signe de vie de sa part, juste pour être sure.

J'avais reculé et me voilà à l’opposé de la pièce, comme lui faisait précédemment, il recherchait la distance et maintenant il voulait la proximité alors que moi je recherchais la proximité et maintenant la distance. Je jetais une amulette à la princesse, elle avait des réflexes...juste à chier, elle ne rattrapa pas l'amulette de toute évidence, et par je ne sais quel miracle, celle ci ne se brisa pas malgré le choc.

« Tenez la fort près du cœur et ordonnez-lui de vous protéger. »

L'amulette avait des pouvoir définis et limités, ici de protection, cela émettait un bouclier aussi bien invisible qu'infranchissable: même par sa famille, tant qu'elle pense très fort à sa protection, ce qu'elle fit, heureusement qu'elle n'avais pas bouché ses oreille cette cruche sur ce coup là.

Pourquoi je lui donnais cela plutôt que la protéger moi même comme précédemment ?

Parce que je sortais dehors, a reculons, le robot cherchait maintenant la proximité, alors je vais l’emmener plus loin, si je peux limiter les dégâts sur le château, vu ce que je suis capable de faire avec les éléments sans ma faux ni mon masque, je pense qu'on me remerciera bien assez. Le mec me chargeait dessus et quand il fut assez proche je le fit reculer brutalement avec une onde que j'envoyais, et plus il courrait vite, plus l'onde se réfléchirait vite et donc fort sur lui. Il était sur le sol et  je le regardai au sol, il ne regardait pas ses blessures rien, comme un automate il se relevait et m'avait maintenant moi comme objectif. Pas évident de vivre avec la conscience qu'une femme vous a vu la main coincée sous sa faux avec laquelle elle danse un balais, je peux comprendre.

Je chargeait une violente attaque de feu, juste pour voir s'il serait immunisé ou pas, je n'avais aucune informations sur eux, alors que faire a part essayer ? Mes mains devinrent chaudes comme les braises et d'immenses flammes jaillirent du sol sous le corps de l'homme au sol qui se releva et se remit a me courir après, j'écarquillais les yeux, le regardant, incrédule... COMMENT ?!
Bon ok j'avoue que je m'en doutais un peu mais quand même. Je tentais un sort aquatique, ses lames s'éteignirent, je souriais. C'est déjà ça ! Ah bah non, elle se rallumèrent dans l'instant qui suivit.

Je devais aller récupérer ma faux, la magie ne servait a rien contre eux, sans ma faux je n'avais pas de protection, sans mon masque, pas de télékinésie, impossible de le tenir plus longtemps, je me fatiguerais pour rien. Je songeais à comment aller chercher ma faux sans crever, il ne m'était pas possible de la ramener à moi justement, car je ne possédais pas mon masque. Je tentais une attaque de vent suivie d'un effondrement du sol... il tomba et fut violemment projeté au sol au fond du trou... mais je le voyais remonter aussitôt comme si je n'avais rien fait, un œil éteint, il a perdu la vision d'un œil, le voilà borgne, après une dizaine de tentatives de ma part de le tuer... je le voyais remonter très rapidement... alors je me mit a courir vers l’intérieur du château pour récupérer mon masque et ma faux... le posais mes mains sur ma gorge qui était bleue, bon sang ce que c'était douloureux, la joue ça allait, ça saignait un peu mais la gorge j'avais l'impression qu'il m’étranglait encore cet idiot...

Je n'étais pas vraiment l'homme que vous aimeriez avoir en charge de la protection de votre père, de votre fils ou de votre fille, car je débutais mes matinées même à me rappeler que seule mon existence au sein de ce monde avait une quelconque importance. Bien que mes prouesses au cours de mes précédentes missions furent d'une indubitable brillance, je gardais le cœur noir et incapable d'être pénétré par un rayon de compassion. J'étais ici pour récolter ma paie et que ça, les motifs même de la mission ne me concernaient point du moment que rien de ce qui y était inclus n'allait à l'encontre de mes idéologies. Et quand je fus contacté pour protéger une famille royale, j'avais pas vraiment envie d'effectuer un voyage jusqu'à Freljord, terre si rudimentaire incapable de s'adapter et d'évoluer sans d'incessantes prises de tête entre les différentes factions qui y vivent. Mais bon, vu qu'il s'agissait d'une mission ayant rapport avec une royauté, c'était certain que j'allais non seulement pouvoir m'amuser mais également obtenir une meilleure expérience en la matière. La paie, bien qu'importante, m'était éphémère, j'avais des plans allant au-delà d'une poignée d'or.

La mission se déroulait à mervei...En fait non, on n'avait rien prévu de tel, j'ignorais si ma coéquipière s'y attendait mais moi personnellement je ne me voyais pas affrontant des être inhumains totalement insensibles à la douleur capables d'effectuer des exploits physiques hors du commun. J'allais devoir m'adapter au rythme auquel ces salauds agissaient, et bien que j'étais sacrément jeune, je ne me voyais pas grimper tout un château de plus de 6 étages, donc trouver un moyen d'arrêter ce second assassin n'était pas une option, mais une nécessité. J'avais jeté son partenaire dans le vide, et il n'avait pas bronché poursuivant son chemin le long de la corde sans se préoccuper de quoique ce soit. Il était au niveau du cinquième étage quand je décidai d'utiliser Amaera une nouvelle fois afin de l'atteindre avant même qu'il n'atteigne la chambre du roi. Je tirai la dague de ma ceinture et la lançai en direction de l'assaillant qui esquiva en tournoyant sur lui-même, laissant passer la dague dans le vide, mais ce qu'il ignorait fut le fait que cette dernière agissait de son plein gré. Arrivé un tantinet plus haut, la dague changea de direction en pointant sa lame vers le bas et fusant en direction de son os frontal. L'assassin, étonnement, avait stoppé Amaera avant que cette dernière transperce sa tête et bien que la dague s’efforçait de passer son emprise, il semblait être bien plus fort physiquement que la magie contenue dans la dague. A un moment, j'ordonnai à la dague de cesser de s'efforcer d'aller verticalement, mais de se tournoyer sur elle-même horizontalement. Aussitôt fait, la dague avait découpé ses doigts, ce qui le força à lâcher prise. Les 10 seconds écoulées, la dague perdit son autonomie et tomba dans le vide, donc en ma direction. Je m'étais saisi d'elle et la porta à ma ceinture pour ensuite continuer à grimper en direction de l'assaillant quelque peu ralenti.

J'ignorais l'état de la situation pour Angèle, mais du moment que le roi ne périssait pas, la survie de ma coéquipière m'était secondaire. J'étais bien trop loin du premier étage pour entendre quoique ce soit, mais j'étais presque certain que de sa faux et de sa beauté, elle pourrait soit décapiter ou séduire les 3 assassins. Ayant perdu ses doigts, l'homme ne pouvait en aucun cas grimper aussi vite que moi, ainsi au bout d'une minute j'étais arrivé à son niveau, juste en dessous de lui. Je pris son pied droit en main, essayant de le tirer vers le bas, il repoussa ma main violemment en utilisant du plat de son pied gauche. Je n'allais pas engager un tel combat sur une corde, ainsi je lâchai la corde de mes deux mains, prit ses deux pieds et le tira avec moi dans le vide. Plan suicidaire ? Peut-être, mais j'avais quelque chose en tête. En tombant dans le vide, je m'étais retourné sur l'assassin, l'assénant de coup de poings les uns plus percutants que les autres. Il stoppa ma main, puis d'une force dont j'ignorais la provenance, il se retourna sur moi dans les airs en portant sa main au niveau de ma gorge, m'étouffant presque. Je commençai à manquer terriblement d'air, alors je portai ma paume droite au niveau de son ventre et BOOM, une onde de choc le propulsa plus haut, me libérant de son emprise.

-Putain...

Je tombais toujours dans le vide, regardant l'assassin porter ses bras le long de son corps donc fusant tête première en ma direction de nouveau. Il tira un couteau de sa poche et arrivé à ma position, il voulu enfouir le couteau au niveau de ma gorge. J'esquivai en bougeant le buste sur ma droite, faisant un parfait 360 sur moi même dans les airs, donc le laissant passer dans le vide pour me retrouver derrière lui. Il se retourna sur lui-même, tirant le couteau vers le haut donc en ma direction, je pris Amaera et contra le couteau qui fut projeté au loin. Utilisant la forme dynamique d'un avion tout comme il l'avait fait, je portai mes deux mains le long de mon corps pour bénéficier d'un boost de vitesse en sa direction. Arrivé à quelques centimètres de sa position, je portai mes deux mains en face de moi mes paumes pleinement en évidence:

-Aurevoir.

Une immense onde de choc partit de ma main droite et frappa l'assassin dans sa face, le décapitant et propulsant son corps dans le vide. Cool, non ? Oui, mais je me retrouvais toujours à tomber dans le vide, maintenant me retrouvant au niveau du second étage. J'avais un plan en tête, et pourvu que je puisse l'effectuer à la seconde près, sinon j'allais certainement y laisser ma vie. Au moment même où j'atteignais le premier étage, là où Angèle et les autres se trouvaient, je mis ma main sur ma gauche donc en position opposée au château donc si j'attendais l'instant parfait et utilisait une autre propulsion, je pourrais projeter mon corps à travers l'une des immenses fenêtres de ce bon vieux château.

-Tu peux l'faire. 4 secondes.

Je pris une profonde inspiration.

-1...2...3, NOW !

J'effectuai la technique qui eut pour effet de me propulser vers la droite, donc en direction du château, et effectivement, je passai à travers la fenêtre telle une fusée, brisant le verre et finissant encastrer à l'autre bout de la salle. Angèle et Lana devraient être surprises de me voir refaire mon entrée d'une manière si peu commode. Je me relevais difficilement, crachant un filet de sang, et essuyant mes vêtements. Je regardai autour de moi. Il y avait Angèle qui courrait en ma direction, cherchant peut-être à atteindre son masque ou sa faux. Le masque était juste à mes pieds mais la faux était bien plus éloignée, donc je me rabaissai au niveau du sol prenant le masque dans ma main et la lança en sa direction. Le masque était encore dans les airs quand Lana cria:

-Au secours !

Je me retournai et étonnement, l'un des assassins, d'ailleurs borgne s'était muni d'un couteau et alla le lancer en direction de la princesse épeurée. D'une vitesse hors du commun, Angèle me vit disparaître de son champ de vision, et en un battement de cils, j'étais déjà en face de la princesse pour ensuite contrer le couteau de ma dague. Je fusai en direction de l'assassin, et passant à ses cotés et arrivant derrière lui, je rentrais ma dague dans sa sacoche au niveau de ma ceinture. Lana, incapable de percevoir ma vitesse lança:

-Imbécile ! Tu l'as raté.

Une seconde plus tard, elle vit la tête de son assaillant glisser doucement sur la base de son cou et tomber lourdement sur le sol, suivit d'un corps inanimé. Ma vitesse était imperceptible pour la vision du commun des mortels, et bien que j'avais décapité l'homme, la princesse n'avait pu voir que ma position finale, et non le trajet effectué. Mais si elle voulait rester saine et sauve, elle allait devoir jauger ses propos et montrer un peu plus de respect sinon, aussi bestial que cela puisse vous paraître, je me ferais un plaisir d'offrir sa tête à son propre père. Je me dirigeai lentement en sa direction et me rabaissa au niveau du sol, ramassant une amulette ayant une aura magique autour d'elle, certainement provenant d'Angèle. Mais, la princesse, une femme totalement inutile à sa propre personne n'avait même pas trouvé le courage de l'utiliser. J'esquissai un sourire, constatant que l'un des assassins se mutilait indéfiniment, donc il ne constituait pas une menace. La mission arrivait à sa fin, il nous restait plus qu'un de ces salauds, et j'allais pouvoir tirer le camp d'ici.